Aventures Pulp en Asie Centrale

Ce projet ludique prend pour cadre l'Asie Centrale, entre les années 1890 et 1930.

Un ennemi terrifiant, invisible et tentaculaire menace toute civilisation, s'infiltrant à tous les niveaux de la société. Les puissances sont bien trop occupés au "Grand Jeu" des rivalités impériales pour y prêter attention. Seul quelques individus luttent pour la survie de l'espèce humaine. Pour en savoir plus, cliquez en haut sur la page "Scénario".

Le terrain de jeu est centré sur la ville de Kashgar, et borné au sud par l'Himalaya, à l'ouest par l'Afghanistan, à l'est par la capitale de la province chinoise du Sinkiang, et au nord par les monts Tien Shan. Une page sera créée pour chaque région, au fur et à mesure qu'elles seront intégrées dans le projet.

Un monde menacé par un mal perfide, balayé par le choc des impérialismes, puis par des tempêtes idéologiques : les dangers ne manqueront pas pour nos héros en plomb !

Kashgar


Les deux branches qui traversent le Tarim se rejoignent ici, et se connectent aux pistes de montagne et aux cols qui permettent d’accéder au Turkestan Russe (Samarkand, Boukhara,…) et au Cachemire vers le sud.  Ceux qui arrivent à Kashgar depuis l’est peuvent enfin respirer, avec le désert enfin derrière eux.
Depuis plus de deux mille ans, Kashgar joue un rôle clé sur la Route de la Soie.


Avec l’avancée russe en Turkestan, seules quelques centaines de kilomètres de désert ou de montagne séparent les deux grands empires Russe et Britannique, et le Tsar menace directement le joyau de la couronne britannique, l’Inde.  L’Afghanistan et le Tarim occidental se retrouvent-ils alors au cœur du « Grand Jeu ».

Lors du grand soulèvement musulman qui gagne le Tarim en 1864, un aventurier ouzbek franchit le massif du Pamir et fond, en quelques mois, un vaste ensemble nommé l’Emirat de Kashgaria.  Il regroupe tout le bassin du Tarim, de Kashgar à Urumqi et même au-delà, jusqu’à Hami.  Il reçoit l’appui des britanniques et celui de l’Empire ottomane, les deux au grand dam des russes, et des Chinois.


Soldats de Yakub Beg en 1874

Toujours menacé par les russes – une invasion est stoppée uniquement parce qu’une rébellion éclate en Turkestan russe – Yakub Beg succombe finalement, et à la surprise générale, aux Chinois.  Les Qing reprennent leurs territoires entre 1876 et 1877 et un Amban (haut officiel Han) est installé à Kashgar.

Après la Seconde Guerre Afghane de 1878 à 1880, et l’installation d’Abdur Rahman comme roi, l’Afghanistan ferme ses portes aux étrangers.  La place du Tarim dans le Grand Jeu gagne en importance, même si la présence chinoise renforcée pousse la confrontation impériale vers des formes plus sournoises.

Les Russes bénéficient d’un certain avantage, car les Chinois n’ont pas pardonné aux Britanniques leur soutien à Yakub Beg.  Manifestation de cela, le Tsar bénéficie d’un Consulat Général à Kashgar dès 1882, tandis que les Britanniques doivent se contenter d’une simple Résidence jusqu’en 1909.  L’Amban chinois a beaucoup de difficultés à imposer son autorité sur une population ouïghour réticente, d’autant plus que la révolte musulmane gronde encore dans l’Empire du Milieu jusqu’en 1908, et que les Chinois souffriront ailleurs, à partir de 1894 de revers importants qui détourneront leur attention de cette province si lointain, et la ville de Kashgar plus lointaine encore.  Ainsi le Consul Général russe est parfois considéré comme le vrai souverain du bassin du Tarim.  Le rouble remplace d’ailleurs rapidement la tanga (l’argent chinois) comme monnaie locale à Kashgar.

Le Consul britannique reçoit l'Amban chinois, ici en 1918.  L'homme à gauche porte le chapan traditionnel, à manches très longues


En 1900, la ville de Kashgar compte 40.000 habitants.  Elle est entourée par des douves et des murailles épaisses, percés de quatre énormes portes de fer.  La nuit, les gongs des postes de garde chinois sonnent les heures et un coup de canon et des trompettes annoncent la fermeture des portes de la ville à 21h00.
Les habitations sont divisées en deux districts bien distincts. La vieille ville, "la Cité de Mohamed" est occupée par une population pour l'essentiel Ouïghour. Les Chinois Han vivent dans la Ville Nouvelle au sud.

Un conteur tient en haleine son auditoire.  Remarquer les chapeau coniques, habit traditionnel des Kashgari

Un lieu de restauration à Kashgar, ici vers 1875




Parmi les bâtiments importants de la ville sont :

-          La mosquée Id Kah, la plus grande de l’Empire chinoise.  Elle s’étend sur 16.800m² et permet à 10.000 fidèles de rassembler.  Construite en 1442 elle a été agrandie et réaménagée au fil des siècles.  Sa place est particulièrement animée lors des deux grandes fêtes musulmanes, l’Aïd-el-Kébir et l’Aïd-el-Fitr.


-          Le Yengi, un bazar toujours animé, dans le brouhaha redouble d’intensité le dimanche.


-          Le Mal, un autre marché à ciel ouvert à l’extérieur de la ville, où se tient le marché à bétail et où s’échangent par centaines moutons, chevaux et chameaux


-          Différents lieux saints musulmans, notamment le mausolée d’Abakh Hoja, célèbre soufi du XVIIe siècle et descendant direct du Prophète

-          La sépulture de Yusup Has, poète du XIe siècle et auteur du Qutatu Bilik (« Savoir bénéfique), chef d’œuvre de la littérature ouïghour.


-          Le quatrier russe : Consulat Général, banque Sino-Russe et bureau de poste et de télégraphe

Bâtiment de style russe à Kashgar


-          Le Résidence Britannique, le Chini-Bagh, un oasis de confort européen

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